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Simplement parfaites!
20 août 2009

Du sent-bon ou du pue-pas, bref: de la problématique du déodorant

di10668h131812

Fait chaud, hein?

T'es jamais content, de toutes façons. L'hiver, tu râles qu'il fait trop froid, l'été, tu râles qu'il fait trop chaud, parfois tu râles aussi l'été parce qu'il ne fait pas assez chaud... T'es un vrai casse-pieds, toi.

Oui, il fait chaud, et alors? C'est normal, c'est la saison qui veut ça. Pointalaligne.

Moi, j'aime bien quand il fait chaud. J'ai la clim au boulot, d'abord. Na.

Sauf qu'il y a quand même des inconvénients, mais là, c'est plutôt à cause des gens, là, dans la rue.

Oui, tu sais, ceux qui ne savent pas ce que c'est qu'une douche ou un déodorant...

Ah! Tu vois bien, tu as le même problème que moi. Toi aussi tu as remarqué l'odeur particulière que certains développent sous leurs bras (zone peu ragoutante je te l'accorde) aussi appelée "aisselles" par les personnes développant un vocabulaire un tant soit peu plus étendu (les brunes, quoi).

Et que les-dites personnes te collent sous le nez quand tu prends ton bus, le matin (et qu'il fait déjà bien chaud). Bon, il est vrai que, personnellement, je n'ai pas l'occasion de me prendre trop souvent une auréole de sueur en plein dans la figure - puisqu'en bonne bourgeoise, je vais travailler en voiture, le matin.

Mais.

Tout de même.

Je vais aussi (ça m'arrive) acheter des yaourts au supermarché du coin, et ça suffit largement pour me prendre des bonnes bouffées d'odeurs corporelles écoeurantes...

odeur

Alors hier soir, j'ai demandé à Franck (mon amoureux) pourquoi, d'après lui, certains aiment suicider les autres avec leurs sécrétions naturelles...

Il m'a alors développé un certains nombre d'explications philosophiques très intéressantes, dont je ne retranscrirais ici que les plus plausibles (à mon humble et peu objective estimation personnelle):

Hypothèse 1/

Leur odorat s'est, à la conception, peu développé, d'où une certaine tendance à refouler toute utilisation de produits parfumés et/ou déodorants, voir même nettoyants, puisque l'intérêt des susnommés produits ne leur saute pas aux yeux (ou aux narines, si je puis m'exprimer ainsi).

(Hypothèse valable également pour les personnes ayant une facheuse tendance inverse, CAD à plonger dans la bouteille d'eau de toilette bon marché tous les matins, ce qui vous parfume le bus/car/tramway jusqu'à deux heures après leur passage)

(oui, je sais, je ne suis jamais contente moi non plus, normal je suis une fille).

Hypothèse 2/

Ils développent une volonté farouche d'anarchie anti-société de consommation,  et de toutes façons, ils vous emmerdent tous, bande de bourgeois capitalistes drogués à la télévision.

Hypothèse 3/

Ils ont entendu dire que, dans les déodorants, il y avait un produit appelé aluminium, dont certains dérivés pouvaient s'avérer néfastes voire même carrément toxiques, ce qui les a refroidi quelque peu.

(Moi, je vote pour la 3) (et la 2 aussi, un petit peu)

Développons donc ce problème d'intérêt capital (surtout pour mes pauvres narines), en prenant connaissance de cet excellent article d'Aline Périault (source: www.lanutrition.fr):

Déodorants : le procès de l’aluminium


Faut-il se méfier des déodorants antitranspirants ? Les sels d’aluminium qu’ils contiennent sont accusés des pires maux en matière de santé. Alors coupables ou non-coupables ? LaNutrition.fr fait le point sur les dernières données de la recherche.

La rumeur revient régulièrement, colportée par les mails, forums, blogs et autres miracles de l’Internet : les déodorants antitranspirants sont toxiques et se tartiner les aisselles tous les matins avec son déo stick, déo bille ou déo spray met notre santé en danger. Risque de cancer du sein, maladie d’Alzheimer, démence et autres menus plaisirs. Info ou intox ? Voyons ce qu’en dit la recherche.

Les déodorants antitranspirants sont censés prévenir la formation d’auréoles disgracieuses sous les bras et les odeurs qui les accompagnent en empêchant le processus de transpiration. Comment ? Grâce à une substance qui « bouche » les glandes sudoripares. On vous le donne en mille : l’aluminium. C’est lui qui se retrouve aujourd’hui sur le banc des accusés. Peut-on donner un verdict dans le volet « déodorant » du procès de l’aluminium ?

Bloquer la transpiration

Déodorant et déodorant : ne pas confondre

Les déodorants « classiques » ne sont que des « parfums » destinés à masquer les odeurs corporelles par une odeur agréable, avec une efficacité plus ou moins aléatoire. Ils ne vous empêchent absolument pas de transpirer.

Les déodorants antitranspirants, par contre, bloquent le processus de transpiration. Plus exactement ils limitent la sécrétion de sueur par notre organisme grâce aux sels d’aluminium qui viennent « boucher » les glandes sudoripares. En théorie, vous gardez les aisselles sèches et par la même occasion vous évitez la formation d’odeurs indésirables.

Dans le camp des défenseurs, on retrouve le Dr Dana Mirick, du Centre de Recherche sur le Cancer Fred Hutchinson à Seattle. En 2002, la chercheuse a voulu savoir si notre accusé pouvait être tenu pour responsable de cancers du sein (1). Elle a comparé les habitudes d’hygiène de deux groupes de 800 femmes, les premières atteintes d’un cancer du sein, les secondes en bonne santé. Son réquisitoire sonne comme un alibi en faveur de l’aluminium : l’utilisation d’un antitranspirant n’augmenterait en rien le risque de cancer du sein.

Parmi les plaignants, on retrouve en première ligne le docteur Philippa Darbre. En septembre 2005, la chercheuse de l’université de Reading au Royaume-Uni pointe du doigt l’aluminium contenu dans nos antitranspirants qu’elle soupçonne de favoriser les cancers du sein (2). Comment ? Elle a montré que le chlorhydrate d’aluminium contenu dans les déodorants pourrait interférer avec les récepteurs aux estrogènes de certaines cellules cancéreuses. « Comme les estrogènes seraient impliqués dans le développement et la progression des cancers du sein, toute molécule de l’environnement qui possède une activité estrogénique et qui peut pénétrer dans le sein peut théoriquement influencer le risque de cancer de sein d’une femme. ».

Aux côtés du Dr Darbre chez les plaignants, on retrouve le Dr Kris McGrath de la Northwestern University de Chicago (3). La chercheuse a étudié les habitudes cosmétiques de 437 femmes souffrant d’un cancer du sein : utilisez-vous un antitranspirant au moins deux fois par semaine ? Vous rasez vous les aisselles au moins trois fois par semaine? Son verdict est sans appel : celles qui ont répondu par l’affirmative à ces deux questions ont été frappées par un cancer du sein en moyenne quinze ans avant leurs congénères. Pourquoi ? « Le rasage facilite probablement l’absorption de l’aluminium car il fragiliserait la barrière cutanée », suggèrent les auteurs.

Haro sur l’aluminium !

Donc l’aluminium franchirait allègrement notre peau pour aller se répandre dans notre organisme ? A vrai dire, nous n’en sommes même pas sûrs…

En 1995, les travaux du professeur Edmond Creppy, chef du laboratoire de toxicologie et d’hygiène appliquée de la faculté de pharmacie de Bordeaux apportaient des éléments à charge contre l’aluminium. Le chercheur montre alors que ce métal est absorbé par la peau (4). Pire : il pénètre beaucoup plus facilement dans l’organisme par cette voie que lorsqu’il est ingéré. La réaction ne se fait pas attendre : haro sur les antitranspirants ! Avec pourtant une nuance d’importance : les travaux du Pr Creppy ont été réalisés… chez la souris ! Un modèle que l’on peut difficilement extrapoler à l’homme d’après l’Afssaps : « la peau de souris n'est absolument pas adaptée pour des études de biodisponibilité transposables à l'homme sachant que l'épiderme de souris ne comprend que 2 à 3 assises cellulaires contre 20 à 30 chez l'homme. » (5)

Alors que se passe-t-il chez l’homme ? Jusqu’ici, une seule et unique étude portant sur l’absorption de l’aluminium sur la peau humaine a été réalisée par des chercheurs américains (6). Deux volontaires en bonne santé se sont prêtés à l’expérience, se laissant tartiner les aisselles de chlorhydrate d’aluminium et faisant don d’échantillons de sang et d’urine pour vérifier si cette substance passe la barrière de la peau. Verdict des chercheurs : seul 0,012 % de l’aluminium serait absorbé au niveau de la peau.

Appelé à la barre, le chimiste anglais Christopher Exley confirme : « Il est généralement admis que la peau constitue une barrière efficace contre l’aluminium. » Donc cette voie d’absorption serait négligeable ? « Cette conclusion est assez difficile à concilier avec le cas rapporté par le docteur Guillard », nuance le chercheur.(7)

Nous avons contacté le Dr Olivier Guillard, chercheur en biochimie à la faculté de médecine de Poitiers. Ce dernier ne croit pas du tout à un lien possible entre l’aluminium et les cancers, mais pour lui la neurotoxicité de l’aluminium ne fait aucun doute.

Il a suivi une femme de 43 ans se plaignant d’une immense fatigue. Diagnostic : hyperaluminémie, trop d’aluminium dans l’organisme. (8) Comment cette femme a-t-elle pu être exposée à des quantités d’aluminium suffisamment élevées pour entraîner ces symptômes ? Rien dans son environnement professionnel ne l’expose à l’aluminium. Toute source de contamination éliminée, le seul suspect encore en course était le déodorant de la patiente. Depuis 4 ans, cette femme utilisait tous les jours un déodorant antitranspirant contenant du chlorhydrate d’aluminium. Pour vérifier leur hypothèse, les chercheurs ont demandé à la jeune femme de cesser d’utiliser son déodorant. Résultat : dans les trois mois qui suivirent, la fatigue s’est atténuée puis a disparu. Parallèlement, son taux d’aluminium dans le plasma a considérablement chuté. Aucun doute possible : le déodorant antitranspirant était seul responsable de l’hyperaluminémie. Comment est-ce possible alors que nous sommes des millions à utiliser ces produits tous les jours ? « Il s’agit très probablement d’un cas d’hypersensibilité individuelle, explique le Dr Guillard. C’est le premier cas que nous rencontrons. ».

Pas d’alternative

Faut-il bannir définitivement les déodorants à l’aluminium ? L’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) prêche pour la présomption d’innocence : « Les experts de la commission de cosmétologie du 16 décembre 2004 se sont prononcés en faveur de l'innocuité des produits cosmétiques contenant de l'aluminium. (…) En raison de son intérêt technologique, la substitution de l'aluminium dans ces produits n'est pas envisageable actuellement. » (9). Il faut dire que l’industrie cosmétique ne dispose d’aucune alternative à l’aluminium pour les déodorants. Cependant, l’organisme reconnaît que « la réalisation d'une étude de pénétration cutanée de l'aluminium est indispensable ». (9) La commande est passée.

Alors l’aluminium, coupable ou innocent ? Bien audacieux le juge qui pourra se prononcer ; la sentence restera probablement en suspens en attendant les résultats de l’enquête.

Si vous préférez le principe de précaution à la présomption d’innocence, vous pouvez toujours bannir tout déodorant de votre salle de bain. Ou - solution moins risquée pour votre vie sociale - choisir un déodorant sans aluminium, ça existe.

Références

  1. Mirick DK, Davis S, Thomas DB. Antiperspirant use and the risk of breast cancer.
    J Natl Cancer Inst. 2002 Oct 16;94(20):1578-80

  2. Darbre PD. Aluminium, antiperspirants and breast cancer. J Inorg Biochem. 2005 Sep;99(9):1912-9

  3. McGrath KG. An earlier age of breast cancer diagnosis related to more frequent use of antiperspirants/deodorants and underarm shaving. Eur J Cancer Prev. 2004 Apr;13(2):153.

  4. Anane R, Bonini M, Grafeille JM, Creppy EE. Bioaccumulation of water soluble aluminium chloride in the hippocampus after transdermal uptake in mice.
    Arch Toxicol. 1995;69(8):568-71.

  5. Vigilances Bulletin n°5. Le bulletin de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé. Jan/Fév 2001

  6. Flarend R, Bin T, Elmore D, Hem SL. A preliminary study of the dermal absorption of aluminium from antiperspirants using aluminium-26. Food Chem Toxicol. 2001 Feb;39(2):163-8.

  7. Exley C. Aluminum in antiperspirants: more than just skin deep. Am J Med. 2004 Dec 15;117(12):956-9.

  8. Guillard O, Fauconneau B, Olichon D, Dedieu G, Deloncle R. Hyperaluminemia in a woman using an aluminum-containing antiperspirant for 4 years.
    Am J Med. 2004 Dec 15;117(12):956-9.

  9. Vigilances Bulletin n°31. Le bulletin de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé. Février 2006

smsj2o

"Trop délire", qu'il m'a dit, Franck.

Du coup, il a jeté son stick Mennen au musc sauvage.

Effarée, que j'étais. Me voyais déjà obligée de me ballader chez moi, la pince à linge sur le nez pendant que ses aisselles poilues ruisselleraient de sueur malodorante.

Bouh.

Heureusement, je suis brune.

Donc, pleine de ressources.

Je lui ai acheté une pierre d'alun.

Késaco, que tu vas me dire (car tu es blonde, forcément?)

Alors voilà:

pierrealunbrute

La pierre d'alun est une pierre de couleur givre, translucide, d'une saveur astringente, formé d'acide sulfurique, d'alumine et de potasse (sulfate de potasse) de formule KAl(S04)2 - 12(H2O).

Historique
La pierre d'alun est utilisé depuis l'antiquité dans de nombreuses applications, en particulier dans la teinturerie puisque l'alun est utilisé comme mordant, substance provocant ou accentuant l'adhérence de la teinture sur les tissus.
Jusqu'au XVI ieme siècle, l'alun était essentiellement d'origine naturelle et provenait principalement de carrières en Syrie. Son usage a pu se démocratiser quand l'alun a pu être fabriqué à partir de substances minérales connues sous le nom d'alunites, qui renferment les éléments constitutifs de l'alun.


En cosmétique
La pierre d’alun est un excellent déodorant corporel. Elle est utilisée pour neutraliser la transpiration, empêcher la fermentation et éliminer les mauvaises odeurs. La pierre d'alun a ainsi la faculté d'inhiber la formation de bactéries malodorantes sur la peau.


Aucun danger pour la santé : La charge ionique négative du potassium alun et sa structure moléculaire particulière font qu'elle ne peut être absorbée par les cellules de la peau, ce qui la rend absolument inoffensive, contrairement à d'autres composants d'aluminium parfois utilisés dans les anti-transpirants usuels.

De nombreux avantages

Propriétés hypoallergéniques : La pierre d'alun est un produit parfaitement toléré par tous, même par les peaux les plus sensibles.

Sans odeur : La pierre d'alun n'a pas d'odeur et n'interagira pas avec votre parfum.

Facile d'utilisation : Il suffit d'appliquer la pierre d'alun sur la peau humide (aisselles, pieds...) puisque la pierre est soluble dans l'eau.

Economique : Une pierre d'alun de 60 g a une durée d'utilisation d'environ une année...soit 12 déodorants traditionnels!

Remarquablement efficace : la pierre d'alun assure fraîcheur et propreté tout au long de la journée. Ceux qui l'ont essayé l'on définitivement adopté.

taddaaa!

Oui, je sais. Je suis simplement parfaite.

(merci quand même)

;-)

DeoBlonde_jg

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Commentaires
M
http://poilagratter.over-blog.net/article-29100910.html
V
excellent ton billet sur ce sujet... enfin il y en a qui sentent mauvais l'hiver.... bouh je crains ! je n'ai pas encore pourtant testé la pierre d'alun... faut que je m'y mette !
M
@ Helyne: <br /> tout à fait d'accord avec toi, ça suffit de nous empoisonner avec des trucs tout chimique, y'a déjà assez de pollution comme ça pour en rajouter! Bises!<br /> <br /> @Lili:<br /> Je te dirai ce que ça donne après quelques temps d'usage... J'espère ne pas devoir sortir la pince à linge pour de vrai! ;-) Bon, sinon, bienvenu au club des brunes!
L
Pas adoptée par chez moi, je ne l'ai pas trouvée efficace ... et je ne suis même pas blonde ! :p
H
la pierre d'alun est adoptée depuis un moment et exit les déos chimiques!
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